n’est pas un scoop, cet homme-là
susurre assez peu, sans doute parce
qu’il suivit naguère les cours de Georges
Frêche (en économie) à la fac de
Montpellier. Joueur d’échecs (au-delà
même du seul échiquier…), Jacques
Montaignac est, paraît-il, à la retraite.
Officiellement seulement. Demandez
donc à son Smart phone atteint d’une
drôle d’épilepsie technoïde.
Les expositions au Palais des papes,
il connaît bien Montaignac, pour y
avoir oeuvré, en amont, et en aval. "En 1979, sous
Henri Duffaut, on a relancé l’idée d’une expo par
an." Et de poursuivre : "Mes plus grands souvenirs,
c’est "Picasso 25 ans après" en 1995, avec des oeuvres
sorties exceptionnellement du musée de
l’Ermitage (Saint-Petersbourg), Botero en 1993 et
ses sculptures place du palais, mais aussi "La Beauté"
en 2000 dans 18 lieux d’Avignon et avec des
stars mondiales (Bjork, Jeff Koons, Christian
Lacroix)." Ce faisant, Jacques Montaignac a des regrets
surlignés. "Qu’on n’ait finalement pas fait la
grande expo Anselm Kieffer en 2005 comme cela
était prévu avec l’artiste. C’est le Grand
palais qui l’a monté à Paris." Autre aspérité
majeure : les trop nombreuses
années sans expo au Palais des papes
(2005 ,2006, 2007, 2009, 2011 et 2012)
"alors que dans la convention entre la
Ville d’Avignon et Avignon Tourisme, il
est précisé qu’il faut faire une exposition
au palais des papes chaque année.
C’est de la myopie culturelle".
Actuellement, Montaignac est plus
que jamais expert international pour
les villes capitales européennes de la Culture. Istanbul
(2010), San Sebastian (2016), et les candidates
Maastricht (2018) Sienne (2019) ou Belgrade
(2020). Dans quelques jours, il s’envole avec la
prof de l’Université, Claire Balandier, à Pafos (en
2017, la ville chypriote sera capitale européenne
de la culture). On compatit par avance avec elle…si
elle s’évertue à le défier aux échecs. Chevalier du
"teasing" en points de suspension, il lance enfin,
pas peu fier : "mais j’espère être utile ici, quelle
que soit la glorieuse incertitude des élections…"
F.